Parler aux gangsters au pouvoir
Si j’avais le pouvoir de parler avec les gangsters au pouvoir, les gangsters au micro et les gangsters fédérés qui torturent le peuple, je demanderais une chance pour Haïti.
Si j’avais le pouvoir de briser le silence, de m’asseoir face à eux, ces maîtres d’un chaos orchestré, je poserais sur la table l’âme blessée d’Haïti. Je leur dirais que ce pays, mon pays, n’est pas une proie, mais un cri. Un cri étouffé dans les ravins, un cri noyé dans les vagues, un cri écorché dans la poussière des bidonvilles. Ce cri, je le porterais dans ma voix, dans mes mots, et j’implorerais : une chance pour Haïti.
S’adresser aux gangsters au micro
À ces gangsters au pouvoir, ceux qui jouent avec les lois comme des enfants avec des cailloux, je dirais : Regardez autour de vous. Voyez ce que vous avez laissé derrière : des routes qui saignent, des maisons qui s’effondrent, des visages fatigués d’espérer. Le pouvoir n’est pas un trône, mais un pont. Un pont vers la dignité, la justice, la lumière. Pourquoi le transformer en gouffre ? Pourquoi piétiner un peuple qui n’a que ses rêves pour se lever ? Je leur dirais que gouverner, ce n’est pas se servir, mais servir. Je leur demanderais, les yeux dans les yeux : Donnez une chance à Haïti.
Puis, je tournerais mon regard vers les gangsters au micro, ceux dont les paroles incendient les esprits. À ceux qui font des discours comme on brandit des armes, je dirais : Vos mots sont des balles. Chaque syllabe que vous lancez détruit un peu plus ce qui reste de l’espoir. Pourquoi ne pas les transformer en graines ? En semences d’un avenir où le peuple pourrait marcher sans peur, vivre sans se cacher, rêver sans trembler ? Les mots ont le pouvoir de construire. Pourquoi les utiliser pour détruire ? Je leur tendrais une plume, une parole douce, et je leur demanderais : Donnez une chance à Haïti.
Affronter les gangsters fédérés
Oui oui, je me tiendrais devant les gangsters fédérés, ces ombres qui torturent le peuple avec des armes et des chaînes invisibles. Je leur dirais : Le sang que vous versez, c’est le vôtre. La peur que vous semez, c’est la vôtre. Haïti est une terre blessée, mais elle respire encore. Pourquoi la tuer davantage ? Pourquoi ajouter des larmes à la pluie, des tombes à la terre ? Je leur parlerais de la beauté d’un sourire, de la force d’une main tendue. Je leur dirais que la vraie puissance n’est pas dans la violence, mais dans la réconciliation. Et je leur demanderais, dans un souffle : Donnez une chance à Haïti.
L’espoir d’une Haïti réconciliée
Car Haïti, malgré ses plaies ouvertes, est une terre de lumière. Une terre où les tambours racontent des histoires d’héroïsme, où les montagnes murmurent des chants de liberté. Une terre qui ne demande pas grand-chose, si ce n’est la paix pour guérir, la justice pour se relever, l’amour pour renaître. Si j’avais le pouvoir de parler à ceux qui ont fait de la souffrance une monnaie d’échange, je n’apporterais pas de colère, mais une prière. Une prière pour que les cœurs s’adoucissent, pour que les armes se taisent, pour qu’une chance, une seule chance, soit donnée à Haïti.
Et si jamais mes mots ne suffisaient pas, je me tournerais vers le ciel, vers la mer, vers les étoiles. Je leur demanderais de chuchoter à leur tour, de rappeler à ces gangsters que dans chaque pierre d’Haïti bat une histoire, et que cette histoire mérite un avenir.